Vers le milieu du XVIe siecle, apres huit annees au couvent de la Visitation, Helene Campireali, jeune fille de noble famille, regagne Albano pour y vivre pres de son pere. Un voisin, Jules Branciforte, s’eprend d’elle au scandale du seigneur de Campireali qui voit d’un mauvais ?il la cour que ce jeune homme pauvre fait a sa fille. Un soir d’ete, grace a une longue canne, Jules eleve jusqu’a la fenetre d’Helene un bouquet – et elle decide de s’en saisir. Le debut de cette nouvelle – qui sera plus tard la premiere des Chroniques italiennes – laisserait presager une idylle si l’auteur ne prenait la peine d’annoncer « les malheurs affreux qui vont former le triste sujet » de sont recit. A la derniere page, neanmoins, demeure une ineffacable impression de fraicheur qui, jointe a la simplicite naive des amours de Jules et d’Helene, donne au texte sa qualite singuliere.