" Je n'ai jamais rien su de ses activites qui, officiellement, etaient d'ordre culturel. Je m'etonne aujourd'hui de ne pas lui avoir pose plus de questions. Je ne saurai jamais non plus ce que j'ai ete pour lui. Son desir de moi est la seule chose dont je sois assuree. C'etait, dans tous les sens du terme, l'amant de l'ombre. J'ai conscience de publier ce journal en raison d'une sorte de prescription interieure, sans souci de ce que lui, S., eprouvera. A bon droit, il pourra estimer qu'il s'agit d'un abus de pouvoir litteraire, voire d'une trahison. Je concois qu'il se defende par le rire ou le mepris, " je ne la voyais que pour tirer mon coup ". Je prefererais qu'il accepte, meme s'il ne le comprend pas, d'avoir ete durant des mois, a son insu, ce principe, merveilleux et terrifiant, de desir, de mort et d'ecriture. "